
Ce blog est destiné à mes classes de cinquième et de quatrième du collège Politzer de Dammarie-les-Lys afin d'accompagner les cours de français.Vous y trouverez des supports de textes à lire, écouter, des corrections d'évaluation, des conseils de lectures et des liens utiles. Bonne lecture, bonne écoute, bon visionnage!
Citation de la semaine
« Les langues ont toujours du venin à répandre. », Molière, Tartuffe
mercredi 28 novembre 2012
vendredi 23 novembre 2012
Classe de 4ème 3 : consignes pour l'analyse de l'extrait de Dracula distribué
Après avoir lu attentivement l'extrait de Dracula distribué en cours, veuillez répondre aux questions suivantes :
Début du texte
1. Repérez les données concernant le décor (où cela se passe-t-il? à quel moment? quels détails visuels, auditifs peut-on remarquer...).
2. Qu'est-ce qui suscite tout d'abord de la peur chez le narrateur dans son voyage?
3. Pour le narrateur, le personnage du cocher semble-t-il normal? Pourquoi?
Le personnage de Dracula
4. Indiquez à quel moment le portrait de Dracula devient inquiétant.
5. Relevez les éléments qui font peu à peu penser au portrait d'un vampire.
6. Quelle ressemblance notez-vous entre Dracula et les loups?
Observez les lignees 3 et 4. Mettez les en lien avec certains aspects du portrait du comte.
Que pensez-vous du choix de la comparaison ligne 32? A quoi sert-elle?
7. Dans un autre passage du roman, le narrateur évoque la possibilité que le cocher soit Dracula lui-même Qu'est-ce qui, dans cet extrait, peut lui donner raison?
Le narrateur et l'expression de la peur
8. Pourquoi Bram Stoker, l'auteur, a-t-il décidé de faire raconter l'histoire par le personnage qui l'a vécue?
9. Pourquoi a-t-il choisi le genre du journal intime qui est plutôt, habituellement un genre visant à décrire la vie quotidienne?
10. Relevez les mots et expression qui constitue le champ lexical de la peur et classez-les en trois colonnes :
- réalité qui fait peur
- sentiment de peur
- manifestations et effets de la peur.
Début du texte
1. Repérez les données concernant le décor (où cela se passe-t-il? à quel moment? quels détails visuels, auditifs peut-on remarquer...).
2. Qu'est-ce qui suscite tout d'abord de la peur chez le narrateur dans son voyage?
3. Pour le narrateur, le personnage du cocher semble-t-il normal? Pourquoi?
Le personnage de Dracula
4. Indiquez à quel moment le portrait de Dracula devient inquiétant.
5. Relevez les éléments qui font peu à peu penser au portrait d'un vampire.
6. Quelle ressemblance notez-vous entre Dracula et les loups?
Observez les lignees 3 et 4. Mettez les en lien avec certains aspects du portrait du comte.
Que pensez-vous du choix de la comparaison ligne 32? A quoi sert-elle?
7. Dans un autre passage du roman, le narrateur évoque la possibilité que le cocher soit Dracula lui-même Qu'est-ce qui, dans cet extrait, peut lui donner raison?
Le narrateur et l'expression de la peur
8. Pourquoi Bram Stoker, l'auteur, a-t-il décidé de faire raconter l'histoire par le personnage qui l'a vécue?
9. Pourquoi a-t-il choisi le genre du journal intime qui est plutôt, habituellement un genre visant à décrire la vie quotidienne?
10. Relevez les mots et expression qui constitue le champ lexical de la peur et classez-les en trois colonnes :
- réalité qui fait peur
- sentiment de peur
- manifestations et effets de la peur.
jeudi 22 novembre 2012
mercredi 21 novembre 2012
Classes de 4ème 3 et 4ème 4 - Séquence 1
Classe de 4ème
Séquence 1 : La poésie lyrique
Définition de la poésie lyrique
Lyrisme :
« La poésie lyrique est dans un
premier temps une poésie chantée, accompagnée d’abord à la lyre, puis par tout
autre instrument, comme l’a d’ailleurs été la poésie jusqu’au XVème siècle. Les
genres hérités de l’Antiquité (ode, élégie, ïambe) appartiennent à la poésie
lyrique, mais aussi des formes fixes comme le sonnet. Au début du XIXème
siècle, la notion de lyrisme en poésie met l’accent sur un aspect qui se
faisait déjà jour depuis l’Antiquité – l’expression de sentiments personnels,
favorisés par la montée du romantisme. C’est ainsi que, en abandonnant la
référence concrète à la musique pour n’en plus garder que l’idée d’harmonie et
de mélodie, le lyrisme désigne plutôt en poésie une subjectivité vibrante et une
émotion personnelle (amour, élan religieux, admiration devant la nature,
etc.) »
Lexique des termes littéraires, Livre de poche
Séance 1
La naissance de la poésie romane
La poésie
lyrique en langue romane naît au tout début du XIème siècle en langue d’oc (ou occitan) sous la
plume des troubadours (de l’occitan « trobar » : trouver). Le
premier troubadour connu est le Comte de
Poitiers et Duc d’Aquitaine, Guillaume IX. La poésie des troubadours est la
première poésie rimée, elle est chantée par des jongleurs* et accompagnée d’un instrument (luth).
Le thème de prédilection des poèmes des troubadours est
l’amour. Il s’agit de l’amour du poète
pour une Dame, d’un rang social plus élevé que lui, généralement mariée, et
qu’il idéalise. Elle domine la volonté du poète, décide ou non de lui, accorder
son amour. La civilisation des troubadours qui a duré deux siècles (environ
1100-1300) était fondée sur cette relation poétique qu’on appelait fin’amor,
base de l’amour courtois.
Séance 2
La poésie romantique
Le mouvement
littéraire romantique naît en Allemagne à la fin du XVIIIème siècle.
Il se développe en France dans la
première moitié du XIXème siècle autour de la figure emblématique de Victor Hugo, chef de file et principal
représentant. D’autres écrivains (Lamartine, Musset, Nerval, Gautier…)
marquent la poésie romantique.
Il s’agit d’une poésie qui s’intéresse au mysticisme (Nerval) à l’expression du Moi (Lamartine, et la
plupart), des passions et sentiments
extrêmes. C’est également une poésie qui recherche la liberté dans ses thèmes comme dans ses formes poétiques (découverte du poème
en prose par Aloysius Bertrand, nouvelle vogue du sonnet et redécouverte de
formes poétiques médiévales oubliées chez Hugo et d’autres).
Séance 3
Etude de poèmes : Fantaisie (Nerval) et Le Lac (Lamartine)
Le poème de
Nerval est lyrique car il dévoile le monde
intérieur du Poète, ses émotions personnelles (expression du Moi) sa
subjectivité à travers des modalisateurs
(« je crois voir », « peut-être ») mais aussi une musicalité (thème de l’air, travail des
jeux sonores, allitérations et assonances du poème) qui pour l’auteur est mystique (cf. l’étymologie du mot
« charme » qui renvoyait à l’Antiquité à un chant incantatoire). Le
poème évoque d’ailleurs la croyance dans la métempsychose (réincarnation) pour expliquer les souvenirs
mystérieux d’une autre époque. La brièveté
du texte (4 quatrains) est aussi
signe du lyrisme du XIXème siècle.
Le
Lac est le plus célèbre exemple de poème lyrique romantique.
Il est tiré des Méditations métaphysiques (1820), recueil de poème d’Alphonse
de Lamartine qui lui apporta la gloire poétique.
Dans ce poème de 16 quatrains (composés de 3 alexandrins
et d’un hexamètre), le poète revient s’adresse
au lac pour évoquer le souvenir d’une femme aimée, désormais décédée et avec
qui il avait passé des moments heureux un an avant sur ce même lac. Dans une analepse sous forme de poème enchâssé* (poème à l’intérieur du
poème), la jeune femme aimée s’adressait
au temps d’une manière semblable à l’adresse du poète au lac (« Ô temps ! » ;
« Ô lac !) ; ce procédé entraîne des jeux de miroirs dans la
construction du poème. Le Lac constitue réflexion sur le
temps où le poète s’adresse à la nature qu’il considère comme le témoin vivant des
bonheurs humains qui ont fui.
Séance 4
La poésie des poètes maudits
On regroupe sous cette expression de Poètes Maudits, un
certain nombre d’auteurs de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle dont
l’écriture exprime le conflit du poète avec la société. Cette opposition aux
valeurs bourgeoises de la société créé généralement un refus de cette dernière
à leur égard et parfois des scandales. Ainsi, le précurseur des Poètes Maudits,
est Baudelaire dont le recueil Les Fleurs du Mal avait été condamné par la justice en 1857 (6
poèmes du recueil sont interdits.
Les principaux Poètes Maudits sont Mallarmé, Rimbaud,
Tristan Corbière et Verlaine lui-même. Ils écrivent une génération après
Baudelaire que la plupart d’entre eux reconnaissent comme leur maître. Ils
créent une poésie qui joue avec les
références au lyrisme (se considérant parfois comme anti-lyrique ou comme un lyrisme
impersonnel: « Je est un
autre » écrit notamment Arthur Rimbaud).
Séance 5
La ballade des pendus
François Villon (1431-1465) est
l’un des poètes français les plus importants du Moyen Age. Après avoir étudié
les langues classiques et le droit, il deviendra poète et voleur. Bien qu’on
n’en ait aucune preuve irréfutable, il est probable que Villon ait écrit la Ballade
des Pendus en prison, peut-être en attendant sa condamnation à mort, ce
que le titre « Epitaphe Villon » suggère.
Ce poème est une ballade sur un schéma de rime unique, répété trois fois, comportant un refrain sur un vers puis s’achevant
sur une quatrième strophe conclusive. Le thème développé est l’imploration par
les morts (dont Villon se fait le porte parole) du pardon des vivants et de
Jésus Christ. Le poème utilise la forme laïque de la ballade mais emprunte aussi au registre
religieux de la prière (le refrain s’inspire des litanies). Le poème joue sur le
contraste entre la description des
souffrances terribles des morts et l’appel à la miséricorde et à la compassion.
Il est d’un lyrisme particulier pour l’époque, à la fois personnel et universel
(il parle pour lui et pour tous les pendus).
Textes-support :
Dans la douceur de la prime
saison
Les arbres se couvrent de
feuilles, et les oiseaux
Chantent, chacun en son
langage,
Selon le rythme d’un chant
nouveau.
Il est donc juste que chacun
se réjouisse
De ce qu’il désire le plus.
De là-bas où est toute ma
joie,
Je ne vois venir ni message
ni lettre scellée
Aussi je ne dors ni ne ris
Ni n’ose faire un pas de plus
Jusqu’à ce que je sache bien
si l’issue
En est bien comme je désire.
Il en est de notre amour
Comme la branche d’aubépine
Qui se dessèche sur l’arbuste
La nuit, sous le gel et la
pluie,
Jusqu’au lendemain quand le
soleil inonde
Ses feuilles vertes et ses
rameaux.
Il me souvient encore de ce
matin
Où nous mîmes fin à la guerre
Et qu’elle me fit un si grand
don:
Son amour et son anneau;
Que Dieu me donne encore
assez de vie
Pour que j’aie mes mains sous
son manteau.
Guillaume IX d’Aquitaine
[Texte original en occitan :
Repérez les mots qui vous semblent
proche du français.
Ab la
dolchor del temps novel
foillo li bosc, e li aucel
chanton chascus en lor lati
segon lo vers del novel chan;
adonc esta ben c'om s'aisi
d'acho don hom a plus tal an.
De lai don plus m'es bon e bel
non vei mesager ni sagel,
per que mos cors non dorm ni ri,
ni no m'aus traire adenan,
tro qu'ieu sacha ben de fi
s'el' es aissi com eu deman.
La nostr' amor vai enaissi
com la branca de l'albespi
qu'esta sobre l'arbre tremblan,
la nuoit, a la ploja ez al gel,
tro l'endeman, que·l sols s'espan
per las fueillas verz e·l ramel.
Enquer me membra d'un mati
que nos fezem de guerra fi,
e que·m donet un don tan gran,
sa drudari' e son anel:
enquer me lais Dieus viure tan
c'aja mas manz soz so mantel.]
foillo li bosc, e li aucel
chanton chascus en lor lati
segon lo vers del novel chan;
adonc esta ben c'om s'aisi
d'acho don hom a plus tal an.
De lai don plus m'es bon e bel
non vei mesager ni sagel,
per que mos cors non dorm ni ri,
ni no m'aus traire adenan,
tro qu'ieu sacha ben de fi
s'el' es aissi com eu deman.
La nostr' amor vai enaissi
com la branca de l'albespi
qu'esta sobre l'arbre tremblan,
la nuoit, a la ploja ez al gel,
tro l'endeman, que·l sols s'espan
per las fueillas verz e·l ramel.
Enquer me membra d'un mati
que nos fezem de guerra fi,
e que·m donet un don tan gran,
sa drudari' e son anel:
enquer me lais Dieus viure tan
c'aja mas manz soz so mantel.]
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine
L’Albatros
Souvent, pour s'amuser, les
hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes
oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents
compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les
gouffres amers.
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur,
maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs
grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à
côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il
est comique et laid !
L'un agace son bec avec un
brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant,
l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se
rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu
des huées,
Ses ailes de géant
l'empêchent de marcher.
Charles
Baudelaire
L'ennemi
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
- O douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
Charles Baudelaire
L'Épitaphe de Villon ou " Ballade des pendus "
Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
François
Villon
mardi 20 novembre 2012
Classes de 5ème 4 et 5ème 5 - Séquence 1
Classe de 5ème Plan de la Séquence 1 :
Qu’est-ce que la poésie descriptive ?
Séance 1 La description poétique de la nature (lecture-vocabulaire)
Textes-support : « Fantaisie » de Nerval et des poèmes chinois de Li Po et Wang Wei
-
Le poète est en retrait et
présente une vision
-
Les 5 sens et leurs lexiques
Séance 2 Comment écrire une description ? (grammaire-écriture)
-
En lui donnant un thème par le
champ lexical
-
En l’enrichissant par
l’expansion du nom
-
Rédaction d’un poème par
imitation
Séance 3 La description poétique animalière et l’étude de la versification (lecture)
Texte-support : Rilke et Leconte de Lisle
-
Les particularités
poétiques : vers et strophes
-
Leurs fonctions :
musicalité et mémorisation
-
Courtes explications des poèmes
Séance 4 Quelles sont les techniques poétiques les plus connues ? (lecture-écriture) Textes-support de Verlaine et Jacques Roubauc (Le Lombric
-
Le sonnet, la forme la plus
utilisée d’Occident
-
Métaphore et personnification,
les figures les plus utilisées au monde
-
Rédaction d’une description
versifiée, composée de figures sous forme de sonnet
Séance 5 Comment rendre une description dynamique ou statique ? (grammaire)
-
Voix active vs voix passive
-
Les compléments du verbe :
COD et COI.
***
Séquence 1
Séance 1
Li Po (701-762) est un des plus grands poètes chinois.
Il passa la plus grande partie de sa vie à voyager
à travers la Chine.
Il fut sensible aux aspects fantastiques de la nature sauvage. Sa vie plus
ou moins légendaire inspira pièces et récits.
Wang Wei est un poète chinois
bouddhiste. Il a vécu au VIII ème siècle. Beaucoup de ses poèmes sont des
méditations sur le paysage.
Dans les 3 poèmes, les saisons et
les paysages sont très importants et la nature forme donc le thème principal des poèmes.
Les trois poèmes ne racontent pas
d'histoire complète et présentent seulement la "vision" d'un paysage.
Ils font voir quelque chose: ce sont des textes
descriptifs.
Le poète est en retrait dans les
textes, on a une impression de solitude, de tristesse et d'effacement. Il n'est
pas lui le sujet principal du poème, mais sa sensibilité s’exprime à travers les paysages (description subjective).
Séance
2
Le champ lexical
Il y
a toujours une cible dans la description, un centre qui attire l’attention.
C’est le thème de la description.Tous les mots dont le sens s’y rapportent font
partie de son champ lexical.
Ex:
“nuit” pourrait être développée par le champ lexical suivant: lune, obscurité,
sommeil, calme, étoile...
Les
expansions du nom (étape 5 du parcours descriptif)
On a
déjà vu que l’adjectif épithète complétait le nom, plus généralement toutes les
expansions du nom sont un outil
grammaticale pour préciser le nom (et donc améliorer la description). 4 types
d'expansion du nom sont fréquemment employés :
- l'adjectif épithète, variable en genre
et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Ex: la forêt profonde
- le complément
du nom (introduit par une préposition) ex: un rayon de lune
- la subordonnée relative
(avec un verbe conjugué et un pronom relatif qui/que/quoi/dont/où/lequel…) ex:
un chat qui parle
- l’apposition (GN avec ou sans déterminant, mis à côté d’un
autre GN). Ex: Napoléon, Empereur des Français
Séance
3
Règles
de poésie
Le vers est une ligne commençant par une
majuscule dans un poème (il correspond souvent à une proposition ou une
phrase). Plusieurs vers forment une strophe,
les strophes sont signalées par le saut d'une ligne.
Dans
la poésie française, les auteurs s'efforcent d'adopter une régularité dans le rythme. Pour cette raison, la rime (le retour de mêmes sons à la fin
d'un vers) est employée dans presque tous les poèmes. Le rythme est aussi
marqué par la répétition de vers contenant le même nombre de syllabe. Ex: (12
ici, "Le sable
rouge est comme une mer sans limite", s’appelle l’alexandrin et c’est le plus connu en France).
Pour
compter les syllabes, on procède comme normalement sauf qu'on compte les
"e" finaux quand ils sont suivis d'une consonne. Ex: un arbre, berce…
mais pas simple et tranquille. C'est la règle du "e" muet. Le but de cette régularité est la musicalité et
la mémorisation du poème.
Explication
des poèmes
Rilke est un
poète autrichien né en 1875 et mort en 1926. Il a écrit de nombreux poèmes en
allemand (dont la panthère) et vers la fin de sa vie quelques textes en
français. C’est un observateur attentif et souvent triste de la nature et du
monde moderne. Dans “la panthère”, Rilke
observe la peine d’une panthère enfermée au jardin des plantes. Il la décrit
indifférente au monde et dans un sommeil qui ressemble à une mort anticipée. On
le sent plein de compassion et de sympathie pour cet animal auquel il reconnaît
de puissantes qualités.
Leconte de Lisle est né à la Réunion.
C’est un poète du XIXème très respecté, qui refusait de s’impliquer dans le
monde moderne et qui considérait que la nature et les sujets historiques
(l’antiquité) ou exotiques (les civilisations nordiques, indiennes, arabes)
constituaient suffisamment de sujets poétiques. Dans « les
éléphants », Leconte de Lisle
décrit un paysage de savane en détaillant la luminosité et la composition de la
faune. C’est seulement après ce tableau qu’il s’occupe des éléphants en voyage
vers leur pays d’origine. Le poème exprime une confiance et une sérénité de la
nature au repos qui s’oppose au repos désespéré de la panthère en cage.
Séance 4
Le
sonnet
Le sonnet est la forme de poème la plus
célèbre de la poésie française. Elle vient d'Italie. Elle obéit à des règles
précises, qui sont considérées à la fois comme difficiles à appliquer et très
harmonieuses:
Les vers sont de 12 syllabes, ce
sont des alexandrins
Il y a 4 strophes, d’abord 2 quatrains (4 vers) puis 2 tercets (3 vers)
Les rimes sont embrassées dans les quatrains (ABBA), puis plates (CC elles se suivent) puis croisées (elles sont en alternance DEDE)
NB:
un vers de 10 syllabes est un décasyllabe, un vers de 8 s’appelle un
octosyllabe. Une strophe de 2 vers s’appelle un distique.
Figures
de style
Toute
langue connaît des techniques destinées à créer un effet particulier en
s’écartant du langage quotidien. L'ensemble de ces techniques a été étudié
pendant des siècles depuis les Grecs, cet art de bien parler s'appelle la
rhétorique et a toujours été tenu en haute estime. Aujourd'hui nous avons
découvert l'une des techniques les plus fréquentes: la personnification. Son effet consiste à rendre humain un objet, un animal…On signale parfois les
personnifications avec une majuscule. Ex: "notre mère, la Nature" rend vivant la nature.
On
peut noter aussi deux figures de styles très fréquentes en poésie et présentes
dans notre sonnet. Leur effet est d’imiter une musique par la répétition des
mêmes sons, ce sont des rimes à l’intérieur des vers, elles facilitent la
mémorisation. La répétition de consonnes s’appelle allitération. Ex : [p] du début. La répétition de voyelles
s’appelle assonance. Ex :
« an » au début.
Séance 5
Description
dynamique, description statique, étape 6 du parcours descriptif
-
Pour donner une impression d’action, de
mouvement et de vie, les descriptions peuvent avoir recours aux personnifications et surtout à la voix active, c-a-d où le sujet fait
l’action. Cependant ces phrases impliquent des compléments direct et indirect
qu’il faut savoir discerner.
-
Pour donner une impression d’inertie,
d’inaction ou de lenteur, les descriptions doivent utiliser la voix passive.
Les
verbes intransitifs n’ont pas de
complément (ex: il fume trop). En revanche, les verbes transitifs (à
l’exception des verbes d’état) peuvent avoir des compléments:
-
direct, c’est-à-dire sans préposition, les COD,
il regarde le sol, la neige, les oiseaux...
-
indirect, c’est-à-dire introduit par une préposition, les COI, il parle à la voisine, le film traite de la guerre..
***
Textes-support :
Un
aboi de chien dans le bruit de l’eau…
Après
la pluie, la fleur du pêcher est plus rouge.
Au
plus profond de la forêt, on voit un cerf ;
Près
du torrent, à midi, pas de cloche…
Les
bambous sauvages percent l’épais brouillard ;
La
cascade s’accroche au sommet d’émeraude.
Nul
n’a pu me dire où l’ermite s’en est allé ;
Je
me suis appuyé, triste, à deux ou trois pins…
Li Po
Quand
le soleil oblique éclaire le village,
Encombrant
les ruelles, rentrent bœufs et moutons
Le
vieil homme des champs guette son petit pâtre
Sur
sa canne il attend à la porte d’épine
Le
blé monte en épis, et les faisans caquettent :
Le
mûrier s’éclaircit, les vers à soie s’endorment.
Voici
les laboureurs, une houe sur l’épaule
On
s’aborde, on se parle, on ne peut se quitter.
J’envie
en cet instant leur calme insouciance ;
Amer,
je récite à mi-voix, l’ode « Che-wei ».
Wang Wei
Assis
à l’écart au milieu des bambous,
Je
joue de la cithare et chante à pleine voix ;
Dans
la forêt profonde, où les hommes m’oublient,
Seul
un rayon de lune est venu m’éclairer.
Wang Wei
Fantaisie
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue... — et dont je me souviens !
Gérard de Nerval, Odelettes
La panthère
Au Jardin des Plantes, Paris
Son
regard, où les barreaux passent et repassent,
Est à ce
point lassé qu'il ne retient plus rien.
Il lui
semble qu'il y a mille barreaux
Et que,
derrière mille barreaux, il n'y a aucun monde.
La douce
allure des pas souples et forts,
Qui
tournent dans le cercle le plus étroit,
Semble la
danse d'une force autour d'un centre
Où se
tient, étourdie, une grande volonté.
Parfois
seulement le rideau de la pupille
Sans
bruit se lève. Alors une image pénètre,
Passe à
travers le silence tendu des membres
Et, dans le cœur, cesse d'être.
Rainer Maria Rilke
Les éléphants (début)
Le sable
rouge est comme une mer sans limite,
Et qui
flambe, muette, affaissée en son lit.
Une
ondulation immobile remplit
L'horizon
aux vapeurs de cuivre où l'homme habite.
Nulle
vie et nul bruit. Tous les lions repus
Dorment
au fond de l'antre éloigné de cent lieues,
Et la
girafe boit dans les fontaines bleues,
Là-bas,
sous les dattiers des panthères connus.
Pas un
oiseau ne passe en fouettant de son aile
L'air
épais, où circule un immense soleil.
Parfois
quelque boa, chauffé dans son sommeil,
Fait
onduler son dos dont l’écaille étincelle.
Tel
l'espace enflammé brûle sous les cieux clairs.
Mais,
tandis que tout dort aux mornes solitudes,
Les
éléphants rugueux, voyageurs lents et rudes,
Vont au
pays natal à travers les déserts.
Leconte
de L’Isle
Le
Lombric
Dans la nuit parfumée aux herbes de Provence,
Le lombric se réveille et brille sous le sol,
Etirant ses anneaux au sein des mottes molles
Il les mâche, digère et fore avec conscience.
Il travaille, il laboure en vrai lombric de France
Comme, avant lui, ses père et grand-père ; son rôle,
Il le connaît. Il meurt. La terre prend l'obole
De son corps. Aérée, elle reprend confiance.
Le poète, vois-tu, est comme un ver de terre
Il laboure les mots, qui sont comme un grand champ
Où les hommes récoltent les denrées langagières;
Mais la terre s'épuise à l'effort incessant !
Sans le poète lombric et l'air qu'il lui apporte
Le monde étoufferait sous les paroles mortes.
Jacques Roubaud
Après trois ans...
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu'éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin...
Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue,
- Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
Verlaine, Poèmes
saturniens
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